Une surveillance particulaire, pour quoi faire ?
Anticiper est le maître mot dans notre secteur. La particle monitoring, qui est présente pour compléter la qualification réalisée périodiquement à moments bien définis, permet d’éviter, entre les phases de qualification, les éventuelles dérives via des indicateurs sélectionnés.
Chaque année, la règle impose de qualifier annuellement une salle propre. Cette qualification demande la mise en œuvre d’un mode opératoire entrepris selon une méthode définie permettant d’évaluer les performances d’une installation ou d’un élément de cette dernière.
Réalisé suivant un échantillonnage de la zone propre, durant lequel plusieurs points de comptage particulaire sont nécessaires à différents endroits, l’essai de classification s’impose comme une étape importante du processus.
Un gain de temps et d’argent!
Toutefois, afin d’éviter les mauvaises surprises, comme le risque de résultats en dehors des spécifications, autrement d’une éventuelle non-conformité, la particle monitoring est le seul moyen d’identifier ce type de dérive.
La mise en place d’un point de comptage de particules, qui permet de récolter quasiment en temps réel, présente un double avantage :
Établir un niveau de propreté particulaire de l’air, suivant les différentes phases d’occupation et d’activité de l’environnement, pour en déterminer ce qu’on appelle une tendance (trend).
Ces tendances associées à des périodes peuvent également l’être à des seuils d’alertes et d’action. Le seuil d’action est le plus souvent associé à la classe de propreté attendue lors de la qualification (classification ISO14644-1). Le seuil d’alerte quant à lui sera nécessairement plus exigeant (plus bas dans notre cas) que le seuil d’action.
Au-delà des deux avantages cités ci-dessus, la surveillance particulaire, permettra d’éviter de déceler une non-conformité lors de la classification de l’air à 6 mois ou 1 an. Si tel est le cas, il faudrait alors analyser l’étendue de la non-conformité, identifier le moment de bascule en non-conformité et gérer cet écart (déviation). Tout ceci demanderait des moyens humains, matériels et temporels importants. Et aurait incontestablement des impacts financiers et économiques considérables.
Dans les espaces critiques certifiés ISO14644-1, comme les salles propres, le paramètre des particules non viables demeure LE paramètre le plus important, essentiel et nécessaire.
Depuis plus de 50 ans, les secteurs d’activité où la maîtrise du risque de contamination, viable ou non viable est essentielle, reconnaissent l’importance et la pertinence de la propreté particulaire de l’air. Surtout dans des environnements où le critère de référence de ces poussières invisibles se trouve entre 0,1 et 5 microns.
La technologie, liée à cette mesure de particules non viables, est aujourd’hui fréquemment rencontrée sur le marché de la salle propre. Dans ces espaces, où le risque de contamination est identifié, on y intègre souvent des systèmes de surveillance. Ces derniers intègrent des paramètres comme la pression différentielle, la température, l’humidité relative. Concernant la surveillance des particules non viables elle est le plus souvent réservée au monde l’industrie pharmaceutique.
Pour des raisons évidentes et historiques de moyens et d’engagements de résultats, le marché de la particle monitoring a été rendu élitiste et inaccessible pour d’autres secteurs,
il n’en demeure pas moins EVIDENT que la surveillance des particules inertes en continu est une arme redoutablement redoutable pour tout environnement qui souhaiterait surveiller son niveau de propreté environnementale.
Il est donc raisonnable voire nécessaire de considérer la surveillance particulaire dans les environnements critiques tels que les salles propres comme la règle à suivre.
